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015 - Traumas invisibles ou échecs à répétition

Être parent dans l'intensité ·
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Bienvenue à être parent dans l'intensité où on laisse de côté les conseils parentaux généraux et à la place on se concentre à répondre aux besoins spécifiques de nos enfants, à nos besoins à nous aussi, à développer notre confiance parentale et à réduire les conflits et augmenter la complicité familiale. Moi c'est Anouk et je n'avais, je suis là pour draguer le tout avec vous. Aujourd'hui on va parler de trop moi et tellement un sujet intéressant tellement comme joyeux. Mais j'ai comme fait référence à ça plusieurs fois dans les les premiers épisodes. Puis là, je pense que rendu à l'épisode 15, il y a comme quoi que je parle un peu plus en détail.
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Et je pense aussi qu'on va un peu comme recadrer la perception que beaucoup d'entre vous ont probablement du trauma. Donc commençons par ça. Quand je parle de trauma, je parle de la du concept de petit trauma avec un petit t, trauma avec un grand t et aussi de trauma complexe. Donc trauma avec un grand t, c'est ce qu'on pense généralement quand on parle de trauma. C'est un accident de la route, c'est décès accidentel de quelqu'un, c'est des gens qui vont à la guerre, qui vont avoir des post-traumas.
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C'est toutes ces grosses choses-là qui sont des gros traumas intenses qu'on peut relier toutes nos réactions à un événement spécifique. Les traumas avec un petit t, c'est les petits traumas ou qu'on peut appeler des micro traumas qui sont des traumas de la vie quotidienne, des traumas qui peuvent arriver un petit peu dans différents contextes. Et la réalité c'est que c'est peu encore, c'est documenté, il y a des recherches là-dessus, mais c'est encore peu intégré au niveau de de nos de nos systèmes officiels si je dirais. Donc ça je vais y revenir. Mais donc ça explique pourquoi c'est probablement quelque chose dont vous avez plus ou pas entendu parler.
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Ces petits traumas quotidiens, c'est tous les moments où puis là évidemment il y a comme une gradation là-dedans, mais à chaque moment où est-ce que ce qui se passe vient à l'encontre de ce qu'on a besoin dans la vie, ça crée un mini trauma. Puis il y a des moments où c'est plus intense que d'autres évidemment. Puis il y a des moments où c'est juste tout petit. Puis en général chacun de ces petits traumas-là individuellement, ça n'a pas vraiment d'impact sur le développement d'un individu, d'un enfant, d'un adulte. Ok.
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Là où ça a un impact, c'est quand il y a une répétition de ces plus petits traumas-là, tout le temps, tout le temps dans le quotidien, plusieurs fois par jour. Puis il y a des chiffres qui se promènent, vous avez peut-être vu passer ces réseaux sociaux qui disent par exemple qu'un enfant TDAH va se faire dire dix-mille fois non plus qu'un enfant qui n'a pas TDAH par l'âge de 10 ans une affaire de même. Est-ce que ce chiffre-là est fondé sur quelque chose honnêtement je ne sais pas mais pour avoir ça dans ma maison, je peux dire que le non, il vient souvent et que ce n'est pas évident de ne pas dire non, puis de dire d'autre chose. Souvent, on se fait dire ça. Sauf que ce n'est pas toujours facile.
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Je dirais même que c'est très difficile en général. Et puis ce non-là et et se dire non un enfant s'entend là c'est pas trop mal sauf que quand on se fait dire non à tout ce qu'on veut faire dans une journée 3 enfants, à un moment donné c'est comme ça brime tout le temps l'élan de l'enfant. Fait que oui ça peut finir par être un genre de trauma. Puis c'est au-delà de ça, il y a toujours aussi une façon de mettre les limites à l'enfant qui va faire que est-ce que ça va avoir un impact sur la perception de moi je suis une mauvaise personne parce qu'on me dit non. Puis ça c'est très insidieux puis c'est très difficile de ne pas envoyer ce message-là quand on dit à un enfant fait pas ça, fais pas ça attention à ça non fait pas ça lâche ça à un moment donné l'enfant il va intégrer même si c'est pas notre intention l'enfant va intégrer je suis un mauvais enfant et donc ça c'est des des traumas puis là à chaque fois que je des affaires de même, je veux toujours revenir sur je ne vous dis pas que c'est votre faute jamais.
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Jamais je considère que c'est la faute du parent des affaires de même, jamais je considère que quelqu'un fait ça volontairement ok. Mais c'est ce qui arrive quand on a des enfants intenses qui agissent différemment, on a nous, on est formaté d'une façon à s'attendre à des comportements de nos enfants puis au-delà de comment ça se passe à la maison, ces enfants-là vont avoir ce message-là partout. Même si nous à la maison, on a fait un travail incroyable et qu'on vous fait tout ce qu'on peut pour pas les envoyer ces messages-là, ils vont les avoir à l'école, ils vont les avoir à l'épicerie par la madame qui va faire un commentaire quelconque, ils vont les avoir à quand ils vont aller dans la famille élargie, ils vont les avoir même de leurs amis des fois. Ces messages-là de ce que tu fais c'est pas bien, ce que tu fais c'est pas bien, ce que tu fais c'est pas bien, à répétition, c'est sûr que ça finit par être intégré dans je suis pas bien, je suis pas bon, je suis pas une bonne personne. Et ça, c'est à l'accumulation de ces petits messages-là, ça devient ce qu'on appelle un trauma complexe.
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Puis là évidemment, il y a 2 niveaux de trauma complexe. On peut avoir un trauma complexe de quelqu'un qui est allé par exemple à la guerre, qui a eu plusieurs événements traumatisants. Puis Puis là on est dans un trauma complexe d'un tout autre niveau là, on est bien d'accord. Mais l'accumulation de ces messages-là d'échecs constants, ça crée aussi ce qu'on appelle un trauma complexe dans le sens où c'est on ne peut pas relier le trauma à un événement clair. C'est l'accumulation d'événements qui a créé le trauma.
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Puis beaucoup de la des thérapies reliées au trauma sont ont été développées pour les gens qui reviennent la guerre là c'est développé pour les vétérans fait que c'est beaucoup plus développé en général pour on est capable de circonscrire même s'il y a eu plusieurs événements traumatiques c'est toute la période du déploiement qui a été l'événement traumatisant Donc on est capable de circonscrire dans le temps puis dans l'espace les traumas puis la personne est retirée de son environnement traumatisant quand elle est ici bien qu'elle n'a pas toujours cette impression-là. Elle peut avoir l'impression d'être encore là-bas, elle peut avoir des réactions puis c'est là qu'on voit un choc post traumatique où la personne agit comme si elle était encore en territoire ennemi si on veut là en territoire de guerre puis va avoir des réactions qui ont aucun sens avec le contexte. Mais dans les faits, la personne n'est plus dans le contexte où elle vit le trauma. La différence avec le quotidien, puis ça s'applique aux enfants, mais ça s'applique à nous comme parents aussi parce que quotidiennement on a le message autant dans notre relation parent enfant quand il y a des conflits réguliers, quand on pas trop ce qu'on fait quand on a l'impression d'échouer quand on se fait comme donner le commentaire tout le temps tout le temps négatif quand on a ce feeling-là à tout bout de champ ça a le même effet sur nous puis ce que ce que ça fait à long terme, c'est que ça a cet effet de mettre le système nerveux en hyper vigilance constante.
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De la même façon que quelqu'un qui est dans une situation de guerre évidemment pas au même niveau puis notre vie n'est pas vraiment menacée. C'est ça la différence évidemment. Sauf que le système nerveux il est un peu niaiseux des fois puis il comprend pas tant que ça que notre survie n'est pas menacée. Donc on a cette espèce de système est toujours en surcharge. Et je vais en revenir un peu sur Autrement des parents, il y a comme un double impact.
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Mais le concept général, c'est que parce qu'on a cette espèce de message constant qu'on ne fait pas les affaires comme il faut, puis on est tout le temps là-dedans, on reste là-dedans contrairement à un vétéran qui revient ou un soldat qui revient, qui est retiré de l'environnement traumatisant. Quand on est tout le temps dedans, qu'on s'en sort jamais, qu'on on voit pas de fin à ces situations-là, c'est extrêmement intense sur le système parce qu'on ne voit pas que ça va s'arrêter. On est tout le temps déclenché par des micro-traumas, des mini-traumas, des petits traumas puis comme une gradation parce qu'il y a des affaires qui sont plus irritantes que d'autres. Puis à la longue, les choses très très petites peuvent se mettre à nous irriter très facilement. Ça s'applique à plus loin de contexte entre autres tout parent d'enfant a besoin particulier particulièrement évidemment si la vie de l'enfant est en danger plus que pour d'autres enfants.
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Mais dans le cas de nos enfants émotionnels intenses, il y en a que oui à un certain point non pas parce que leur état de santé nécessairement est affecté, mais parce qu'il y en a qui vont être très impulsif dans certains cas le risque de suicide plus tard dans la vie va être plus élevé. Donc il y a des choses comme ça qui sont des réels risques à la vie aussi. Mais même si on met ça à part, juste le fait d'être tout le temps dans cette espèce de situation d'environnement qui est malsain, qui vient nous mettre en conflit avec nous-mêmes, qui vient nous questionner sur notre identité, sur notre capacité à être un humain qui a de la leur, ça fait un espèce de trauma complexe à long terme. Puis l'autre chose qu'il faut garder en tête avec le trauma, c'est que le trauma c'est comment l'individu vit l'événement traumatisant. C'est ce qui explique que comme sans lien nécessairement entre l'objectivité de la gravité de l'événement.
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C'est vraiment plus une question de perception personnelle puis c'est ce qui explique que souvent les 2 personnes dans le même événement vont avoir une réaction complètement différente puis certains vont avoir un post traumatique, une réaction de chaque post-trauma pendant des années puis d'autres ont à peu près rien parce que la perception de l'événement fait une grosse différence et un de ces éléments-là c'est la sensation, le sentiment de contrôle. Quelqu'un qui a l'impression d'avoir du contrôle dans un contexte d'événements traumatisants va avoir moins généralement de perception de trauma qui est quelqu'un qui a aucun contrôle. Et donc c'est là qu'on voit aussi que les enfants ont souvent peu de contrôle sur ce qui se passe puis ça va avoir un impact important sur cette réaction-là puis cette perception-là que l'événement est traumatisant et il peut avoir plein d'éléments comme par exemple une hypersensibilité sensorielle, ça amène des micro-traumas ou des fois même plus gros dans au quotidien et les enfants ont souvent peu, ils ne sont pas capables d'exprimer où est-ce qui est le problème. Donc ils ne sont pas capables de de faire le changement alors que nous comme adultes, j'en ai déjà parlé par exemple je vais changer de vêtements moi si le vêtement mérite, est-ce que c'est un trauma, c'est peut-être un peu un stretch, mais il reste que c'est ça met mon système en hypervigilance quand même quand j'ai cette sensation physique, je suis tout le temps moins là, moins dans mon corps, je suis plus irritable, je suis plus impatiente parce que physiquement je suis agressée par cette affaire-là.
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C'est tout ça ça joue ensemble. Puis oui ça peut avoir l'air big de parler trop mal, de parler gros de parler trop mal pour une affaire de même, mais on constate que c'est ça l'effet que ça fait. Ça a un effet similaire sur les individus, sur le corps, sur la santé aussi parce qu'il y a cette hyper vigilance-là qui fait qu'on est toujours en état de stress. Et parce que c'est pas reconnu par les systèmes que ce soit le système scolaire ou le système de santé, il va avoir un espèce de contradiction dans le message qu'on va recevoir régulièrement. Ou est-ce qu'on va avoir cette expérience-là qui va comme on va se faire dire non non non c'est pas valide.
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Même si c'est pas dit comme ça le message qui nous est envoyé c'est non ce que tu racontes c'est pas valide ce que tu vis c'est pas valide puis ça aussi c'est une expérience traumatisante parce que ça vient mettre en opposition notre vécu avec le choc de la réalité si on veut. Puis on va avoir souvent ça a été documenté mais c'est encore une fois pas quelque chose, vous allez à l'école vous parlez de traumas scolaire tout le monde va vous regarder comme c'est débarquer de la lune. Mais les traumas scolaires, c'est réel pour beaucoup de nos enfants. On en a qui arrivent pour aller à l'école que c'est une guerre constante pour les envoyer à l'école. Ils ne sont pas bien à l'école.
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Un de mes enfants après qu'on les a retirés de l'école, l'anglais puis là j'ai expliqué d'expliquer la définition du mot overwealth qui n'a pas vraiment de traduction littérale. Puis là j'écrivais ce que ça voulait dire puis elle me dit ah mais c'est l'école dans le fond. Ouch. C'était son vécu particulièrement de l'école secondaire de dire ça c'est c'est ça comme comme ça que je me sentais à l'école en permanence. Mais ça ça met clairement un système en hyper vigilance.
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Ce n'est pas quelque chose qui a été capable d'exprimer, mais ça faisait des maux de ventre, des maux de tête, des maux de coeur. Ça faisait qu'il y avait comme cette réticence à aller à l'école, cette espèce de résistance passive de tout le temps être en retard parce que ça ne tente pas d'y aller. Puis ça, ça dépend des enfants. Il y en a qui vont carrément se poser violemment intensément. Puis il y en a d'autres qui vont être plus dans le passif au niveau de leur résistance, mais ils résistent quand même, mais ils veulent quand même pas y aller.
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Fait que tout ça, c'est relié au fait que l'environnement scolaire pour certains enfants, c'est traumatisant. C'est un environnement qui est ultra bruyant, ultra stimulant. Puis encore aujourd'hui, dans la plupart des établissements scolaires, puis dans la plupart des systèmes scolaires, il y a beaucoup de concentrations faits sur le comportement de l'enfant. Puis on essaie de corriger le comportement de l'enfant au lieu de comprendre ce qui est sous-jacent. Puis là, je n'accuse pas aucun prophétie, c'est le système comme scolaire en lui-même qui est complètement problématique puis qui ne permet pas de répondre vraiment aux besoins des enfants.
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Ce qui est enseigné dans les universités au niveau de l'enseignement, c'est très très très très logique puis très pertinent puis mais ça l'application concrète sur le terrain dans la plupart des cas est juste super difficile. Ça prend, il y a des preuves qui arrivent, mais ça prend une connaissance, puis un courage, puis une disponibilité absolument exceptionnelle. C'est des gens qui réussissent à aller contre le système établi, ce qui n'est vraiment pas facile. Donc c'est très difficile à faire, ce qui fait que le contexte scolaire a cet effet traumatisant. Puis le système de santé aussi régulièrement, moi j'ai travaillé beaucoup en périnatalité donc prénatal postnatal puis il y a beaucoup de troubles moral liés aux accouchements entre autres choses, il y a carrément des études faites là-dessus.
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Mais dans toutes les interactions système de santé, quand on perd le contrôle souvent dans les situations d'urgence ou qu'on doit prendre des décisions de vie ou de mort, c'est des éléments traumatisants. Puis ça n'a pas besoin encore une fois d'être objectivement traumatisant pour la personne qui regarde à l'extérieur, c'est comment on l'a vécu. Puis souvent, c'est la perte de contrôle dans une situation qui fait waouh, j'ai plus de contrôle sur moi-même, c'est quelqu'un d'autre qui décide pour moi, c'est vécu comme un traumatisme. Donc, puis tu sais d'avoir tout le temps encore une fois, souvent le, puis je vais en parler dans un autre épisode plus tard sur le processus de d'aller chercher de l'aide, d'obtenir des diagnostics. Souvent, on va avoir notre expérience là-dedans qui est, c'est très vulnérable comme processus.
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Puis on va avoir notre expérience qui va être encore une fois, on va nous dire que notre expérience n'est pas valide, qu'elle n'existe pas, que ce n'est pas vrai, que c'est notre faute si notre enfant agit comme ça, c'est parce qu'on n'était pas assez si oui, on était trop ça. Donc tout ça, c'est des messages intenses, puis même juste le processus diagnostique peut être traumatisant pour l'enfant dans certains contextes. Dans nos systèmes, on a des éléments traumatisants qui ne sont pas reconnus. Si on va dans le système de santé puis qu'on dit que notre enfant a vécu un estomac scolaire, oubliez ça, il n'y en aura pas de souci par rapport à ça. Peut-être que vous allez trouver quelques intervenants perdus qui comprennent ça, puis qui agissent là-dessus, mais la grosse majorité ne vont même pas considérer que c'est quelque chose qui existe.
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Ça, c'est un enjeu parce que c'est réel. Tu sais, un enfant qui ne va pas à l'école, qui n'est pas capable de se rendre à l'école, on va toujours considérer que c'est la faute du parent comme si on devait absolument amener l'enfant, puis que c'est possible. Il y en a sûrement parmi vous qui ne sont pas capables d'amener leurs enfants à l'école. Ça ne fonctionne pas, ce n'est pas parce que vous n'avez pas tout essayé. Puis souvent, vous avez probablement essayé au-delà de ce que vous considérez qu'il y avait de l'allure pour vos enfants, puis vous êtes allé complètement à l'encontre de vos propres valeurs puis de vos propres perceptions d'enfants pour l'amener à l'école.
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Donc ça on le voit tout le temps dans les enfants qui ont des enjeux de fréquentation scolaire. Puis si c'est si c'est pas un enjeu pour vous, sachez que ça existe. Des enfants qui arrivent pas à aller à l'école le matin, ils sont malades d'aller à l'école le matin. Puis là on parle même pas d'enfants qui ont de vivre de l'intimidation intense. Juste de fait d'être à l'école, la façon dont l'école fonctionne pour certains enfants ça ne marche pas.
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Et c'est pas faute que les parents aient tout essayé. Honnêtement en général les parents ont même été trop loin par rapport à ce qui avait de l'allure pour leurs enfants à cause de la pression du réseau. Donc tout ça, c'est des choses qui créent des traumas autant chez l'enfant que chez le parent. Comme je disais tantôt en partie parce que le parent reçoit lui aussi le message de tu es un parent de merde, excusez-là, mais c'est ça, tu es un mauvais parent, tu ne fais pas ta job comme il faut, ton enfant il agit comme ça parce que tu ne fais pas ce qu'il faut, c'est un message qui est très difficile à entendre. Et en plus le parent vit le trauma de rebond si on veut, c'est parce qu'on voit son enfant qui souffre, il voit son enfant qui a de la difficulté.
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Il voit les traumas de son enfant. Comme parent, je veux dire évidemment là on sent mal là-dedans. On vit ça, on le prend sur nous parce qu'on voudrait protéger nos enfants. Il y a cette espèce de double trop moche jusqu'à un certain point qui vient comme de 2 points différents. Et ça, ça a tendance à amener les parents en burnout parental.
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Ça, c'est quelque chose qu'on voit fréquemment chez les parents d'enfants à besoin particulier de toutes sortes à cause de plein de choses évidemment pas juste de ça. Il y a toute la charge émotive, la charge financière, la charge organisationnelle qui vient avec ça parce que si votre enfant n'arrive pas à fréquenter l'école, vous vous faites appeler par l'école souvent ou vous n'arrivez pas à aller le matin à l'école, ça a un impact sur le travail. Donc tout ça, ça joue. C'est fait que tous ces éléments-là ont un impact sur puis les enfants aussi peuvent être en burn-out ou en trauma scolaire. Tu sais nous on a retiré les enfants de l'école pour des raisons similaires à ça puis ça a pris du temps beaucoup de temps avant de revenir en arrière puis de dire oh nos enfants étaient pas comme ça parce que c'est des ados, nos enfants étaient comme ça parce que ça allait pas du tout à l'école puis maintenant qu'on les a retirés, ça va vraiment mieux.
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Mais ce n'est pas accessible à tout le monde de faire ça. Puis ça va aussi venir avec beaucoup de concessions, puis beaucoup de sacrifices de faire ça. Parce qu'évidemment, je ne peux pas travailler avec Serge à la maison. Parce que oui il y a des ados qui pourraient être un peu tout seul mais pas le plus jeune puis sont ici parce que l'expérience a été difficile à l'école fait qu'il y a beaucoup de réavançage à faire après il faut réparer ça puis ça prend du temps. Puis bon la plus jeune ça fait partie d'avec l'expérience qu'on a décidé de ne pas l'envoyer parce qu'elle a l'expérience de nous on a l'expérience de voir comment ça s'est passé avec nos grands on voit comment elle évolue puis on se dit que ça va faire la même affaire si elle se rend dans un système scolaire régulier.
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Donc on a décidé de ne pas l'envoyer pour éviter ça mais c'est définitivement pas une possibilité pour tout le monde. Donc pour la plupart d'entre d'entre nous, c'est d'avoir nos enfants à l'école c'est juste normal et donc on est confronté avec ces systèmes scolaires, le système de santé. Oui, on peut trouver avec beaucoup de recherches des intervenants qui comprennent mieux, qui peuvent mieux accepter, être soutenant, être ouverts, mais la façon dont nos réseaux sont faites en général dans le système public ben on n'a pas le choix vraiment notre intervenant ça se peut très bien que l'intervenant sur lequel on tombe ça soit pas génial au Québec en théorie, on a le droit selon la loi de la santé et services sociaux de changer de médecins, de infirmières, de travailleurs social, de physiothérapeute, d'ergothérapeute, de nutritionniste, on a le droit de changer de professionnel. Dans les faits, on sait bien que ce n'est pas si simple que ça. Puis des fois, ça a un impact sur le dossier d'enfants ou de du parent.
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Soyons bien honnêtes. Fait que oui, on a le droit, mais est-ce que c'est quelque chose qu'on fait pour autant Pas nécessairement. Oui, on peut peut-être trouver au privé parce que là on a plus le mot notre mot à dire, mais est-ce que c'est accessible financièrement pour tout le monde absolument pas. Donc tout ça fait que on est un peu coincé dans ce système-là, on est coincé puis ça vient comme je parlais plus tôt, ça a un impact sur justement le sentiment d'impuissance, le sentiment qu'on n'a pas de contrôle sur la situation. Puis ça joue sur c'est sur l'effet traumatisant de la situation.
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Donc voilà, c'était un sujet super positif encore aujourd'hui. Celui de la semaine dernière était peut-être un petit peu la dernière fois était peut-être un peu mieux en fait rapport aux positifs et si vous avez besoin de vous sentir un peu mieux après ça puis vous n'avez pas écouté allez écouter celui sur la confiance parentale qui a peut-être plus de d'espoir mais ce que je veux que vous reteniez c'est à la base là c'est votre expérience est valide c'est si vous avez cette impression là puis ça met des mots sur ce que vous vivez c'était l'objectif de cet épisode là si vous avez le sentiment de d'être impuissant le sentiment que vous vivez des traumas, puis que vous êtes là, voyons ça n'a pas d'allure. Non, ça a l'allure, c'est réel. Vous vivez ça, c'est correct, c'est valide. Je veux envoyer ce message contradictoire-là par rapport à celui que vous recevez en général.
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Puis si je ramène à l'épisode de la confiance parentale, quand on développe cette confiance-là, les effets traumatisants de tout ça sont généralement réduits graduellement parce qu'on est capable de se dire ok je me suis fait dire ça mais moi je sais que c'est pas valide. Je suis capable de au moins dans ma tête et des fois en réalité opposé ma ma ma confiance ma ma mes bases solides à aux messages désagréables, aux messages contradictoires. Puis ça fait partie aussi de nous si on est capable de de bâtir ça avec notre enfant, de bâtir cette relation de confiance-là avec notre enfant, bien notre enfant va éventuellement être capable de faire la même chose et donc ces éléments-là vont être moins, vont avoir moins d'impact sur eux. Donc c'est tout tout n'est pas perdu. Je ne vais pas vous laisser sur cette note négative.
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Donc voilà pour cet épisode. Merci d'avoir été là aujourd'hui pour vous et pour vos enfants. Si vous pensez que l'épisode peut aider un autre parent que vous connaissez, partagez-le. Vous allez à la fois lui donner un petit coup de pouce et lui dire je pense à toi et je te comprends. Encore une fois, ça fait toute une différence de se sentir compris par quelqu'un qu'on connaît.
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Si vous voulez avoir un peu plus de soutien, passer à l'action encore une fois mon guide de soin de soi réaliste pour parents débordés est disponible sur le site. C'est comme la première étape pour réguler le système Également crise à complicité qui est un guide sur justement se décoller des crises puis aller plus vers gérer en collaboration avec notre enfant les situations difficiles. Le tout est disponible sur le site moment famille point c a, moment au pluriel. Vous avez ça dans le le l'onglet déroulant ressources. Donc voilà pour aujourd'hui.
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Je suis là pour vous pour que vous soyez là pour vos enfants. Bonne journée.