016 - Isolement choisi vs subi chez les parents d’enfants atypiques

Bienvenue à être parent dans intensité où on laisse de côté les conseils parent aux généraux et à la place on se concentre à répondre aux besoins spécifiques de nos enfants et à nos besoins à nous aussi à développer notre confiance parentale et à réduire les conflits et augmenter la complicité familiale. Moi c'est Anouk et je suis là pour naviguer le tout avec vous. Aujourd'hui on parle du sentiment d'isolement ou du sentiment d'être tout seul de personne nous comprend. C'est un sentiment qui est très fréquent parmi les parents d'enfants à besoins différents des parents enfants qui sont différents de la norme entre guillemets qui sont pas normaux entre guillemets qui sont comme qui en ont juste une expérience qui est différente de celle de du parent moyen mettons. On n'est pas la première chose c'est que je veux venir à c'est qu'en fait on est loin d'être tout seul.

On On est beaucoup plus nombreux qu'on pense. On peut avoir des expériences différentes les unes des autres, mais on est très nombreux à ne pas vivre la parentalité comme on pense qu'elle devrait être vécue. Mais le sentiment d'isolement il est très très valide quand même pour plusieurs raisons pourquoi on a ce sentiment-là principalement parce que notre expérience est mal comprise par la plupart des gens autour de nous. Que ça soit la famille, que ça soit les amis, que ça soit les professionnels avec lesquels on est en interaction, notre vécu quotidien est mal compris parce qu'il ne correspond pas à l'expérience de la plupart des autres parents. Et donc notre expérience n'est pas partagée par tant de gens puis on n'a pas nécessairement l'énergie ou le temps de vraiment expliquer, pas envie non plus.

Il y a tellement de choses sur nos assiettes, on n'a pas nécessairement l'énergie, le temps, l'envie d'expliquer puis de faire comprendre cette expérience-là. Puis parce qu'elle est partagée par peu de gens et qu'on n'en parle généralement pas tant que ça en dehors des cercles fermés. On n'a pas cette possibilité de se rendre compte qu'il y a d'autres gens qui vivent des choses similaires même si ça peut être différent, mais qui pourraient peut-être plus comprendre notre expérience puis vivre quelque chose de similaire. Mais parce que c'est plus ou moins socialement accepté, parce qu'on peut envoyer le message plusieurs fois que Modiquant est fatigant quand on se charge tout le temps, parce que on a peur d'être jugé parce que ça c'est l'autre élément. C'est quand les gens comprennent pas ce qu'on vit souvent il y a du jugement qui viennent avec.

On a expérimenté beaucoup le jugement, les commentaires désagréables, les commentaires désobligeants, le jugement sur nos enfants, le jugement sur qui on est nous comme parents. Donc on a tendance à pas trop partager notre expérience. Puis tout ça fait que les parents avec lesquels on pourrait bâtir des relations parce qu'ils ont une expérience qui se rapproche de la nôtre ou qui peuvent mieux comprendre notre expérience parce que la leur aussi est différente, on ne le sait pas, on ne les connaît pas parce qu'on parle peu de notre expérience à nous. Donc tout ça fait qu'on est effectivement isolé comme c'est un fait parce qu'on se finit mal compris, parce qu'on n'est pas, on n'a pas cette comme groupe de parents avec lesquels on peut faire comme ah oui oui moi aussi je vis ça ah oui oui je comprends. Notre expérience est souvent vue comme oh mon Dieu pauvre toi ou ben là voyons tu fais pas les bonnes affaires.

C'est un petit peu les 2 extrêmes. C'est rarement du ah oui vraiment je comprends ce que tu veux dire et j'ai une expérience réellement similaire parce que ceux-ci là des fois sont quand même oui oui je comprends en fait ils comprennent pas pantoute on est bien d'accord. Tout ça fait qu'on est isolé puis il y a aussi l'élément que nos enfants dans plusieurs cas peut pas facilement les faire garder par n'importe qui comme la petite voisine de 16 ans, elle ne serait pas capable de gérer. Même dans certains cas, les grands-parents ne sont pas capables ou il n'y en a pas évidemment là, mais même s'ils sont à proximité, dans tous les cas qui peuvent s'occuper des enfants parce que des fois c'est c'est juste too much ou on ne fait juste pas confiance parce qu'on sait les enjeux puis on sait les difficultés ou on sait que la façon dont les gens s'occuperaient de l'enfant, ça viendrait empirer la situation à d'autres moments. Donc ce n'est pas nécessairement aidant globalement.

Donc il y a des choses comme comme reliées à nos enfants, on sait qu'il fait, puis des fois c'est juste sortir de la maison, c'est un défi de tous les en fait on sort moins parce que c'est plus c'est plus épuisant tu sais on on c'est too much sur notre système à nous de générer une sortie puis on sait qu'on va vivre les répercussions après donc tout ça fait que on est plus isolé. Puis il y a aussi parfois un besoin de s'isoler, un besoin de s'isoler pour processer, pour se donner du temps, pour se protéger des jugements, pour se protéger notre système nerveux de dire ok moi je suis pas capable de faire 2 sorties cette semaine juste une c'est amplement suffisant je suis pas capable de gérer plus que ça. Et ça aussi c'est très valide puis c'est ok puis c'est souvent vu comme négativement c'est souvent vu comme tu sais on a on a une société ultra productive puis on devrait avoir soixante-quatorze activités puis je me souviens très clairement quand mes enfants étaient plus jeunes puis qu'ils faisaient une activité parascolaire par session généralement pas chacun c'est chacun son tour puis on a une activité parascolaire par session datite puis les rares fois où j'ai partagé ça dans les activités où on allait puis les parents m'a puis les parents me regardaient, mais j'étais un extraterrestre parce que eux leurs enfants en faisaient à tous les soirs, puis tous les enfants en faisaient, puis c'était courir par-ci par-là.

Puis il y a comme une espèce de valeur accordée à être tout le temps occupé, puis tout le temps à la course. Fait que quand on a besoin nous pour fonctionner au quotidien du minimum d'activité, de minimum de sortie, quand par exemple on a eu un diagnostic pour un enfant puis qu'on a besoin de temps pour digérer l'information reliée à ça puis je vais voir y revenir dans un futur épisode sur les diagnostics. Tout ça fait que on est isolé puis des fois c'est pas plus mal non plus des fois le fait d'être un peu plus dans nos affaires c'est de ça qu'on a besoin on a besoin de se protéger pendant un certain temps pendant certaines périodes puis c'est oui, il y a le sentiment d'isolement négatif que comme on a l'impression d'être isolé, d'être pas soutenu, d'être pas compris, puis ça, c'est pas le fun. Mais il y a aussi être isolé, ce n'est pas nécessairement négatif. Ça peut être bénéfique et ça peut être un besoin.

Puis c'est correct, même si socialement, c'est quelque chose qui est comme voyant, donc tu ne peux pas vouloir être tout seul. Tu as besoin de vouloir soixante-quatorze amis tout le temps. Mais peut-être pas. Autant pour nos enfants, des enfants qui ont envie d'être plus tout seul, autant comme adultes, les adultes qui aiment avoir cinquante-six-mille personnes tout le temps autour d'eux, puis il y en a d'autres qui ont non. Puis là, c'est que tu sais le classique de l'introverti extraverti là qui est bien simple, mais au-delà de ça, on peut juste avoir un système nerveux en surcharge par plein de choses reliées à notre vie familiale qui fait que en prendre plus en sortant puis en voyant des gens c'est trop même pour des extravertis dans certaines circonstances.

Donc c'est correct si c'est un besoin de s'isoler. Il n'y a pas de problème à ça. Ça va, c'est pas mal de s'isoler, on ne devient pas un moins bon humain parce qu'on est plus tout seul à la maison puis que la majorité de nos contacts sociaux, on les a sur un écran par exemple. Ça, c'est un autre débat. Je peux dire que c'est ma réalité à moi aussi.

Si je travaille de la maison, oui j'ai des contacts sociaux en réel avec ma famille, mais tu sais mes amis, la plupart je ne les vois pas en vrai très régulièrement voir. Tu sais je peux passer des mois sans avoir des amis en vraie personne, mais je suis en contact presque tous les jours par des différentes méthodes et généralement plusieurs fois par semaine en vrai entre guillemets sur sur un ordinateur puis pour moi c'est suffisant ça va ça répond à mon besoin de contact social et ça fait que j'ai pas à m'organiser pour sortir ce qui est compliqué dans ma vie quotidienne pour plein de raisons et c'est un deuil puis c'est une acceptation à faire qu'on n'a pas cette espèce de vie qu'on devrait tu devrais vouloir aller toutes les semaines prendre un café avec une amie, ça me tente pas. Puis même si ça me tentait là l'idée de tout ce que ça implique, c'est juste trop, j'aime autant pas le faire. Puis c'est correct. La seule chose, c'est qu'évidemment ça nous isole souvent à un degré qui fait que c'est juste trop pour notre besoin aussi.

Fait que si on veut sortir de ce sentiment d'isolement-là, c'est d'aller chercher le bon soutien, les bonnes personnes pour briser le sentiment d'isolement parce que tu sais comme je disais au début souvent on se sent jugé puis incompris puis être en relation avec des gens qui nous jugent puis qui nous comprennent pas mais tu sais à être avec quelqu'un, on peut être seul et avec quelqu'un. On peut très bien être avec d'autres humains puis avoir le même sentiment d'isolement. Ce n'est pas parce qu'on est en contact avec des humains qu'on n'a pas le sentiment d'être seul au monde puis d'être incompris. Pour vraiment poser le sentiment des allemands, il ne suffit pas de voir des humains. Il faut voir les bons humains dans les bons contextes.

C'est de choisir ces gens-là, puis des fois, c'est de faire le ménage dans le support, dans le réseau qu'on a autour de nous pour choisir les gens qui font qu'on se sent qu'on fait partie d'une communauté. Puis souvent parce que dans notre réseau immédiat, c'est difficile. Ça va souvent passer par internet, par les réseaux sociaux, par des fois des groupes de parents en vrai ou en ligne, mais ça va souvent passer par ça parce que pour les trouver ces parents-là, parce que comme on dit au début, on n'en parle pas beaucoup. On partage pas beaucoup notre expérience, donc c'est dur de les trouver dans entourage. Des fois on va en trouver par exemple au travail mais ou à l'école puis si on a nos enfants dans une classe adaptée ou une école par adaptée peut-être qu'on va les trouver un peu plus mais en tout cas au Québec souvent on va être loin de la maison quand on est dans des classes ou des écoles adaptées pas tout le temps mais souvent ce qui fait qu'on n'a pas nécessairement le contact avec les autres parents fait qu'on ne veut pas nécessairement les retrouver non plus fait que tout ça fait que c'est dur mais il a moyen, il y a plein de communautés en ligne, il y a plein de moyens avec des organismes communautaires, surtout d'être en contact avec d'autres parents qui ont des réalités similaires à la nôtre.

Mais vraiment, c'est de se donner la permission de focuser sur les gens qui nous soutiennent puis de laisser de côté les gens qui nous aident pas du tout puis même qui nous nuisent. De choisir les gens qui ont un impact positif sur notre confiance. J'en ai parlé 2 épisodes je pense je pense à l'épisode 14 dans l'impact sur la confiance. Ça va être les gens qui vont avoir un soutien positif, qui vont nous avoir des mots d'encouragement, qui ne vont pas juger justement. Les gens qui vont quand même s'ils n'ont pas la même expérience, sont capables d'être empathique dans la même situation puis de ne pas avoir des commentaires déplacés.

Donc d'avoir ces bonnes personnes autour de nous puis se donner la permission de ne pas avoir les mauvaises personnes autour de nous même si des fois ça veut dire prendre des distances avec des amis ou de la famille qu'on avait l'habitude de voir plus, mais si ça ne nous sert pas puis que ça aide trop puis que ça fait que ça nous draine puis après ça on n'est plus capable d'avoir des relations avec des gens qui nous aident, qui nous valident dans notre expérience, ça joue contre de briser le sentiment d'isolement. Ce n'est pas parce qu'on est en contact avec ces personnes-là que notre sentiment d'isolement est diminué. Au contraire, il peut être augmenté en étant en contact avec les mauvaises personnes. J'ai que ça a l'air un peu bizarre, mais c'est ça. Donc c'est ce que je vous encourage à faire, à trouver les bons réseaux et puis j'ai un groupe une fois par mois les premiers lundis du mois à midi à heure du Québec si je ne me trompe pas, je sais l'heure, c'est la date que me semble c'est le premier lundi en français.

Si ce n'est pas niveau c'est en anglais les troisièmes lundis du mois à la même heure. Et puis c'est des groupes, c'est concept, payez ce que vous pouvez. Donc ça peut aller de gratuit si vous avez aucun moyen ou montant que vous voulez. Donc je vous invite à vous inscrire sur la liste de courriels. Vous pouvez juste aller sur le site maman famille point c a, maman au pluriel dans la barre en bas dans le le le le pied du, donnez pour quelle page du site là vous pouvez vous inscrire à au au courriel puis vous allez avoir l'information pour la prochaine rencontre.

Ça peut être un moyen entre autres de briser évidemment puis de rencontrer des gens qui définitivement comprennent votre expérience. Puis ils se sont fait un petit exercice au début pour se recentrer puis ensuite on fait juste comme échanger puis je peux donner du soutien puis les parents entre eux vous pouvez vous donner du soutien aussi parce que c'est ça fait toute une différence de savoir qu'on n'est pas tout seul. Mais évidemment il y a plein d'autres méthodes pour briser cette isolement-là si vous en ressentez le besoin mais encore une fois si en ce moment c'est pas votre besoin c'est très correct aussi. Donc merci d'avoir été là aujourd'hui pour vous et pour vos enfants. Si vous pensez que l'épisode peut aider un parent de votre entourage, comme toujours, je vous encourage à le partager parce que c'est une façon de briser l'isolement, ça envoie ce message à ces parents-là que vous comprenez ce qu'il vit et que vous aussi vous êtes probablement dans cette situation-là.

Et donc vous êtes possiblement un un une personne avec qui ils seront en sécurité et puis ils pourraient briser leur isolement s'ils en ont besoin. Donc, ce n'est pas simplement une façon de créer des ponts avec d'autres parents. Vous pouvez aussi sur le site télécharger le guide de soins de soi parce que c'est la base de tout de prendre soin de votre système nerveux pour être capable de rester calme et également le guide de crise à complicité. Tout ça est sur maman famille point c a, maman au pluriel. Donc voilà, me fait plaisir d'être là avec vous aujourd'hui.

Je suis là pour vous pour que vous soyez là pour vos enfants. Bonne journée.