018 - Relations de couple sous pression : Garder l’équilibre du couple avec un enfant atypique

Bienvenue à être parent dans l'intensité où on laisse de côté les conseils parentaux généraux et à la place on se concentre à répondre aux besoins spécifiques de nos enfants, à nos besoins nous aussi, à développer notre confiance parentale et à réduire les conflits et augmenter la familiale. Moi c'est Anne et je suis là pour naviguer le tout avec vous. J'ai souligné que le contenu de ce podcast est pour information seulement, il remplace pas le soutien ou les conseils d'un ou une professionnelle. Aujourd'hui on aborde les conflits parentaux ou de couples dans un contexte particulier d'enfants émotionnellement intenses ou d'enfants besoins particuliers. J'aborde ce sujet-là en partie parce que c'était le point central de mon mémoire de maîtrise, mais surtout parce que c'est quelque chose qui revient fréquemment.

Ce que j'ai vu au courant de mon expérience de travail avec les parents qui ont des besoins, des des besoins différents de toutes sortes. C'est qu'en général puis les statistiques le confirment, les c'est un tout un ou tout l'autre. Donc soit les parents ça va vraiment les rapprocher, soit ça va vraiment les éloigner. Et on voit dans les statistiques que

malheureusement la dernière option est la plus fréquente et que le taux de séparation est beaucoup plus élevé. Là, je n'ai pas de statistiques à jour, puis ça va varier

évidemment selon les conditions de l'enfant, les lieux, les cultures, mais c'est généralement, mettons à peu près mettons à peu près 40 pour 100 de parents qui vont séparer au total puis dans les parents d'enfants a besoin particulier, on est plus autour de soixante-six. Mais bon, c'était moi pas là-dessus parce que c'est pas des données qui sont très récentes puis j'ai pas la source exacte et comme je disais ça varie vraiment beaucoup selon les conditions, selon la culture dans laquelle vous avez évolué devant votre expérience à vous aussi. Mais c'est simplement pour illustrer qu'il y a quand même plus de risques parce qu'il y a plus de défis reliés à la vie quotidienne, plus d'intensité. Donc l'idée, c'est vraiment juste de garder ça en tête. Puis aujourd'hui, on va discuter un peu des différentes raisons pour ça, puis de qu'est-ce qui peut être fait dans le fond pour éviter éviter les les ce qui peut être évité, mais évidemment dans certaines situations, mais il faut on ne peut pas l'éviter.

L'objectif, ce n'est pas de rester ensemble à tout prix non plus. Ça se peut que ce ne soit pas possible, puis parce si vous n'êtes pas en sécurité, restez pas là et aller chercher de l'aide. Une des raisons pour lesquelles on va avoir des enjeux au niveau de la relation, c'est souvent parce que on va devoir agir en dehors des sentiers battus, en dehors des recommandations officielles, je mets ça entre guillemets, c'est souvent de ça que je parle. Il y a des recommandations mainstream si on veut pour la parentalité. Puis quand on a des enfants qui sont émotionnellement intenses ou qui ont différents besoins, on ne peut pas vraiment suivre ça.

Et ça prend comme un processus d'adaptation de d'abord réaliser que ça ne marche pas puis de se dire ok c'est correct je vais faire d'autres choses puis après ça de trouver quoi faire puis d'accepter soi-même que on va faire les choses différemment de ce qui est recommandé, de ce que les gens autour de nous vont nous dire de faire, de ce que la famille nous dit de faire puis parfois même de ce que certains professionnels vont nous dire de faire parce que ça convient pas. Puis de faire le ménage puis de trouver les bonnes personnes qui vont pouvoir nous soutenir de la bonne façon dans le fond. Et puis c'est ça qui amène, ça amène comme un défi évidemment et souvent les 2 parents ne vont pas faire ce processus-là en même temps de la même façon. Puis il y en a un qui peut l'avoir fait, l'autre pas du tout. Puis ça, ça va souvent amener des enjeux parce qu'on n'aura pas la même vision de comment intervenir, comment manger, comment enlever nos enfants dans le fond.

Je n'ai pas de solution miracle là-dedans. Mais c'est juste de savoir que c'est le cas, puis de savoir que des fois il faut laisser un peu de temps à l'autre personne de s'adapter. Des fois il faut transmettre l'information à l'autre parce que des fois on est surtout sur des parents qui s'informent beaucoup qui est beaucoup dans les rendez-vous des choses comme ça. On a souvent d'informations puis on va peut-être faire un processus plus rapide. Puis il faut laisser le temps aux parents de nous rejoindre si on veut ou faut discuter plus de ces affaires-là, il n'y a pas des choses qui sont bonnes souvent naturellement.

Il faut aller chercher des alliés. Il faut savoir comment expliquer aussi parce que des fois, c'est ça qui est dur. Tu sais, des fois, on ressent des choses intuitivement. On se dit c'est ça mon enfant a besoin, mais c'est dur de l'exprimer. C'est dur de dire ok, c'est quoi vraiment dont il y a besoin.

Puis pourquoi moi, je trouve ça important cette affaire-là. C'est de vraiment venir le si on est capable de mettre des mots pour nous-mêmes sur ces choses-là, c'est beaucoup plus facile de l'expliquer ensuite. Donc de se dire ok c'est quoi ma priorité, c'est quoi sur quoi je suis focus en ce moment puis d'aussi de pas essayer de tout faire en même temps. Ça c'est un des éléments qui peuvent rendre les choses un peu plus ajouter des défis mettons. C'est une réalité qui est vraie pour tout le monde.

On a tous été élevés de façon souvent différente de conjoint conjoint de partenaires puis il faut adapter ces façons-là de faire sauf que quand en plus de ça la façon qu'on aurait naturellement fait ou qu'on pensait faire ça marche pas puis il faut changer puis il faut parfois aller à l'encontre de certaines recommandations officielles, c'est sûr que ça ajoute une épaisseur si on veut aux difficultés par rapport à ça. L'autre chose puis là je vais vous référer au podcast numéro 13, C'est que sur le deuil, c'est que on a pas mal, je n'aime pas dire tout le monde, mais pas mal tous les tous les parents vivent un processus de deuil, particulièrement quand on a des enfants qui ont des besoins différents de ce à quoi on s'attendait. Puis ce processus de deuil là, il va pratiquement toujours se passer de façon différente pour les 2 parents. Soit juste de façon désynchronisée. Donc il y a différents stades, je ne reviendrai pas sur ces différents stades là.

Vous pourrez écouter l'épisode 13 pour aller plus en détail là-dedans, mais il y a différents stades dans lesquels souvent on fait des allers-retours, puis c'est rare qu'on va les faire à la même vitesse. Puis il y a aussi souvent, on va avoir un parent surtout quand on a un parent qui est beaucoup précis, s'il y a beaucoup de rendez-vous, s'il y a beaucoup de besoins, c'est un parent qui va maintenant moins travailler pour répondre aux besoins de l'enfant, qui va aller beaucoup de rendez-vous. Souvent il y a un parent qui va se surinvestir. C'est pas un avant négatif là il va juste s'investir beaucoup c'est sa façon de gérer le deuil c'est sa façon de processer puis sa façon de se sentir qu'il y a du contrôle dans la situation. Et puis un un parent qui si on a nos parents qui vous lui va être moins fréquemment au rendez-vous moins présent à la maison souvent sa façon de se protéger ça va être de se désinvestir, de se détacher de la situation.

Donc là on est dans 2 façons complètement différentes de s'adapter à la situation, ce qui peut amener beaucoup de conflits d'accrochages parce qu'on a toutes les 2 une perception très différente de la situation. Tu sais il y en a un qui peut, on peut même avoir l'impression qu'un parent qui nie les besoins de l'enfant parce que c'est sa façon de se protéger. Puis l'autre des fois qui peut avoir l'air plus trop alarmiste par exemple parce que c'est sa façon en étant beaucoup en étant très intense. Donc il n'y a pas une bonne ou une mauvaise façon de réagir. On a chacun nos façons de gérer le 2, on a chacun nos façons de passer au travers des épreuves de gérer qui n'y a pas de mauvaises façons de faire.

Des fois, ça va trop dans une extrême. Dans les 2 cas, ça peut aller trop dans une extrême. On ne peut pas être dans une négation, puis pas du tout aller chercher le soutien dont notre enfant a besoin parce qu'on nie trop la situation on peut être tellement intense puis tellement dans le tout va mal, il faut aller chercher des ressources qu'on s'épuise puis on vit dans une anxiété complètement ingérable puis nuisible. Dans des 2 bords, on peut aller dans le trop, Ce qui est difficile, mais tu sais dans les 2 cas, la façon de faire est si elle, on n'est pas dans les extrêmes trop, dans les extrêmes trop, c'est il faut aller chercher de l'ail. Honnêtement, il n'y a pas d'autre option.

Des fois, c'est temporaire. Quand c'est temporaire, c'est correct, on passe au travers, ça va, sauf qu'à un moment donné quand c'est tout le temps tout le temps dans ces extrêmes-là, à un moment donné il faut aller chercher du soutien. Et puis sinon, il n'y a pas de mauvaise façon, c'est juste est-ce qu'on est capable de laisser l'autre gérer les choses, processer les choses, vivre leur deuil, leurs différentes étapes de deuil à leur façon, à leur rythme. Est-ce qu'on peut soutenir les uns l'un l'autre dans notre processus Quelqu'un est plus dans un état plus dépressif, est-ce qu'on peut leur faire un peu pour cette personne-là. L'autre est dans un état un peu plus intense ou un peu plus de déni.

Est-ce qu'on est capable de laisser cet espace-là. C'est un peu plus ça la le questionnement de savoir est-ce qu'on peut laisser l'espace se soutenir mutuellement dans nos différentes étapes même si on n'est pas au même endroit. Puis des fois juste de savoir ça ça aide. C'est de savoir que l'autre personne a l'air détaché mais qu'en fait c'est un mécanisme de défense, elle n'est pas vraiment ça aide. Est-ce que ça règle tout non mais ça peut aider.

Puis des fois c'est de voir quand nous on en parle ça passe pas, est-ce que quelqu'un d'autre peut en parler, est-ce que la personne qui vient moins souvent pourrait venir à des rendez-vous puis le message viendrait des professionnels, ça serait différent. Donc des fois c'est juste de passer par un nouvel une nouvelle un nouvel angle des fois c'est juste de tendre puis de laisser le temps à l'autre aussi. C'est sûr que tout ça peut amener aussi beaucoup de culpabilité de blâme. Tu sais le processus de diagnostic des choses qu'on a faites qu'on regrette. Des fois des diagnostics qui ont été longs, qui n'ont pas été les bons ou on n'en a pas, puis on ne sait pas trop, on est comme perdu dans ce dans quoi on gère et peut avoir des conflits avec l'école qui amènent des difficultés, on peut ne pas voir cette relation-là de la même façon, même chose avec les gens dans notre famille, ça se peut que, enfin tu sais c'est toutes des choses-là qui peuvent amener une un certain ressentiment envers l'autre personne.

Puis c'est sûr que c'est difficile de de de les nommer là puis je vais je vais y revenir mais c'est sûr que la communication va jouer beaucoup beaucoup beaucoup là-dedans mais des fois c'est là là en ce moment comme je t'en veux un peu pour telle affaire. Même si ce n'est pas 100 pour 100 la faute de l'autre personne, mais des fois être capable de nommer, puis de dire ok c'est pour ça que en ce moment je ne me sens pas bien, mais sinon après ça je vais être correct. Donc ça ça ça aide à être capable de nommer ces choses-là dans lesquelles on est en train de de qu'on est en train de traverser finalement. Puis un autre élément qui qui va jouer c'est notre sentiment de confiance individuelle. Fait que comme parent à quel point on est en confiance, à quel point on est solide dans notre sentiment actuel de relation avec notre enfant.

Comment est-ce qu'on se sent là-dedans. Ça, ça va avoir un impact sur notre notre interaction comme parent. Puis, tu sais, la confiance qu'on a un envers l'autre aussi parce que si on a un enfant qui a des différents besoins puis qu'on aborde ça différemment, est-ce qu'on a confiance que l'autre est capable d'aborder ça aussi différemment, de répondre aux besoins de l'enfant de la façon qu'on voudrait qu'ils répondent aux besoins de l'enfant. Ça, ça joue aussi beaucoup sur la relation. C'est des choses qui valent la peine d'être nommés et développées.

Parce que c'est sûr que si on ne se sent pas en confiance comme individu, comme parent, de la façon dont on s'occupe de notre enfant, mais c'est dur après ça de mettre des mots puis d'expliquer à l'autre pourquoi on veut faire des choses d'une certaine façon parce qu'on ne sait pas trop nous-mêmes. L'autre chose c'est le réseau de soutien. Est-ce que le réseau de soutien répond à nos besoins à nous, besoin de l'autre personne. Puis aussi, c'est surtout dans les périodes où est-ce qu'ils sont difficiles où il y a des deuils, où il y a des processus d'adaptation, c'est normal que notre partenaire ne répond pas à 100 pour 100 à tous nos besoins là-dedans. Ça se peut que lui ne soit pas encore ou elle ne soit pas encore dans son processus d'acceptation puis nous on l'est puis on est dans l'action mais peut-être qu'on a besoin de soutien de quelqu'un d'autre qui va pouvoir nous soutenir dans là où on est en ce moment peut-être que on n'est pas prêt à dire à quel point quelque chose quelque chose fait mal ou quelque chose est difficile à accepter parce qu'on sait que l'autre personne n'est pas rendue là ou est pas capable de l'entendre en ce moment.

C'est correct d'avoir d'autres personnes dans notre pays, d'avoir que ce soit des frères et soeurs, des amis, des grands-parents, des professionnels, c'est correct d'avoir ce soutien-là ailleurs. Pas nécessairement pour toujours là, ça peut être juste transitionnel. C'est d'aller chercher ce soutien-là dont on a besoin pendant que l'autre n'est pas nécessairement capable de nous l'apporter à ce stade-là. Mais des fois aussi on a tendance à vouloir trop protéger l'autre personne, ce qui est forcément bon non plus. Dans certains moments il faut le faire puis dans certains moments c'est trop de vouloir toujours protéger parce que là on partage plus les moments plus difficiles par exemple.

C'est aussi important. Évidemment la balance entre les 2 est vraiment difficile à atteindre. Quand est-ce qu'on partage quand est-ce qu'on partage pas quand est-ce que c'est trop pour l'autre personne quand est-ce que ça serait nécessaire. C'est de trouver cette espèce d'équilibre là puis il n'y a pas de recette magique honnêtement. Mais c'est de de d'être conscient de ça puis de faire des espèces d'essais erreurs si on veut là-dedans puis se garder du temps quand même comme couple si on est capable parce que c'est pas évident dans les situations comme ça Mais c'est sûr que ça va jouer.

Et puis des fois d'avoir besoin, des fois on a besoin aussi de temps juste pour nous pour être capable d'avoir du temps. C'est correct. C'est correct de dire ok là là j'ai besoin de temps à moi. Je n'ai pas capable d'avoir de temps en couple pour l'instant. Je n'ai pas cette énergie-là.

Ça va venir plus tard, puis d'être capable de le nommer aussi. Puis de savoir que c'est un processus normal de se dire là, j'ai comme c'est tellement too much que j'ai besoin, je n'ai pas l'énergie à donner à mon couple, puis ça fait mal, puis on se sent coupable, puis on a peur aussi souvent de ça. C'est aussi ça fait partie du processus. Fait que c'était un survol avec pas nécessairement des solutions nécessairement très concrètes aujourd'hui je suis désolée, mais l'objectif c'est vraiment plus de venir normaliser le vécu, de venir normaliser ces choses-là, puis de donner des mots, des concepts peut-être avec lesquels communiquer entre vous parce qu'il n'y a pas de solution magique, la solution ça va être la communication. Puis des fois c'est dur d'avoir cette communication-là, fait que de savoir un peu les concepts, de se dire ok, moi je pense qu'en ce moment ce qui se passe c'est telle ou telle chose dans ce que j'ai nommé, ça peut aider à la communication.

Et puis encore une fois si vous avez besoin d'avoir du soutien professionnel, il existe des gens qui sont spécialisés dans la relation de couple, soutenir les relations de couple, vous pouvez tout à fait aller consulter pour ça aussi. Il n'y a pas d'enjeu par rapport à ça. Pas besoin de se sentir coupable si ça peut juste être bénéfique. Donc voilà pour aujourd'hui. Merci d'être là.

Merci pour vous et pour vos enfants. Si vous pensez que l'épisode peut aider un parent de votre entourage, partagez-le. Vous allez à la fois l'aider et lui dire je je te comprends et je pense à toi. Et ça, c'est très important. Si vous voulez passer à l'action pour prendre soin de vous, le guide gratuit soins de soi réaliste pour parents occupés est la première étape.

Et donc je vous invite à aller le chercher sur maman au pluriel famille point c a. Donc voilà, je suis là pour vous pour que vous soyez là pour vos enfants. Bonne journée.