
020 - Quand l’espoir naît du déni
Être parent dans l'intensité ·
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Bienvenue à être parent dans l'intensité où on laisse de côté les conseils parentaux généraux et à la place on se recentre à répondre différemment aux besoins de nos enfants et à nos besoins et à nous aussi pour traverser les tempêtes avec plus de calme de clarté et de moi c'est Anouk et je suis là pour naviguer le tout avec vous. Je tiens à souligner que le contenu de ce podcast c'est pour information seulement et ne remplace pas le soutien ou les conseils d'un ou une professionnelle. Aujourd'hui on va parler de la l'équilibre si on veut entre l'espoir et le déni parce que s'il y a comme une ligne fine je dirais entre les 2 notions puis Puis je pense que cet épisode-là peut parler autant aux aux intervenants professionnels qu'aux parents parce que cette notion-là de déni de la part des parents, ça peut que vous l'ayez entendu, ça se peut que vous soyez posé la question à vous-même, ça fait aussi partie du processus de deuil, vous pouvez vous référer à l'épisode 13, mais c'est souvent un concept plus qui vient plutôt du des des gens avec qui vous travaillez avec vous comme parents.
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Des gens vont penser que les parents font du déni puis c'est souvent vu comme un problème le déni. Mais ce que j'ai observé c'est que oui des fois ça le déni peut être un problème ok on va on va y revenir mais souvent le déni puis l'espoir vont main dans la main Et l'espoir quand on vit une situation particulière avec notre enfant, c'est nécessaire pour continuer à avancer. Sans espoir, on s'effondre en boule dans un coin puis on ne bouge plus. Sans espoir on fait plus les démarches dont notre enfant a besoin sans espoir on peut juste plus travailler on peut plus juste plus ça se peut qu'on travaille plus là mais si on va travailler sans espoir on peut juste plus continuer à avancer là carrément ok même si des fois l'espoir ça veut dire aller ailleurs que ce que le pronostic ou le diagnostic nous dit qu'est-ce que les professionnels médecins autour disent ça c'est fréquent surtout quand plus l'impact est lourd sur l'enfant puis c'est là que ça frôle le déni. On est d'accord là si on se dit ben non le pronostic qu'on m'a donné c'est ça mais moi je veux pas y croire et je vais continuer à me battre malgré tout.
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Puis je l'ai vu encore et encore dans certains cas le pronostic va s'avérer mais dans d'autres cas c'est pas ça qui va arriver, il m'a arrivé d'autres choses que ce qui avait été prévu par la médecine. La médecine n'est pas une science parfaite exacte, ça peut faire faire des erreurs parce que ça gère des humains. Les humains des fois sont surprenants dans un sens comme dans l'autre. Donc tu sais sans dire que un pronostic est automatiquement mauvais, on ne doit pas le suivre et on doit l'ignorer non. Mais des fois quand on se dit pour que moi je continue à avancer, pour que je continue à avoir de l'espoir, il faut que je fasse comme si ce pronostic-là n'était pas réel parce que si je l'accepte comme il est, je ne peux plus avancer.
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Je ne peux plus fonctionner. Je ne peux plus faire ce qu'on a mon enfant a besoin que je fasse pour l'aider, pour l'accompagner. Donc c'est vraiment là que la ligne est très mince entre les 2. Puis c'est là que l'espoir peut devenir du déni ou le déni devient de l'espoir ou tu sais ça devient un peu difficile de départager les 2 parce que ça devient un peu la même chose. Puis en général, tant qu'on avance, tant qu'on fait ce que l'enfant a besoin, que ce soit du déni ou de l'espoir, on s'en fiche un peu.
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C'est ça l'affaire. Si d'être dans le déni fait qu'on est capable de fonctionner, fait qu'on est capable de poser les actions nécessaires pour notre enfant, fait qu'on va au rendez-vous médicaux parce que si on n'avait pas le déni, on n'aurait plus d'espoir, puis là on ne le ferait pas. Là, on n'irait pas au rendez-vous médicaux, là on ne ferait pas les exercices qu'on devrait faire. Là, on ne ferait pas, on appliquerait pas x y programme ou on continuerait pas à faire nos recherches pour bien comprendre. Ça nous prend une dose de déni pour être capable d'avoir de l'espoir.
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En général, en fait, c'est un peu ça. Le problème c'est quand le déni fait que là on bouge plus. C'est quand le déni fait qu'on est tellement dans le déni qu'on se dit ben non la la condition n'existe pas, la situation n'existe pas, il n'y a rien à faire pour mon enfant, j'ai pas besoin d'agir différemment parce que mon enfant n'a pas de de ces besoins-là. Mais là ça devient un peu plus problématique. Là le déni devient un peu plus un obstacle.
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C'est là que le déni devient un problème. Mais autrement tant que le déni nous permet d'avancer en nous donnant de l'espoir que ça se pourrait que ça change, que ça se pourrait que ça aille mieux, ce n'est pas un problème. Par contre, il faut aussi voir l'équilibre. Tu sais des fois, est-ce qu'on en demande trop à l'enfant ou est-ce qu'on s'en demande trop à nous comme parents dans les démarches parce qu'on est un peu trop loin dans le déni puis on se dit non, un enfant est capable, on va pousser, on va pousser, on va pousser. Mais si c'est trop, mais là, ça peut devenir contre-productif aussi.
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On peut se mettre à pousser tellement l'enfant que là il n'arrive plus à avancer du tout où il y a un sentiment d'échec tellement important que ça va nuire à son développement par sa santé mentale. Puis la même chose nous comme parents, tu sais est-ce que d'aller faire cinquante-six-mille démarches parce qu'on se dit non non ça on va régler le problème, c'est réaliste puis ça nous aide vraiment ou ça juste que ça nous nuit puis ça nous amène tellement de charges supplémentaires qu'au bout de la ligne on s'épuise complètement tu sais parce que dans la majorité des cas on n'est pas dans un on n'est pas dans un sprint on est dans un marathon en fait il faut être capable de concevoir courir sur le long terme et c'est fini comme pour ce marathon Il peut se finir à un moment donné, mais dans le sens où souvent il va durer longtemps, parfois toute la vie, peu importe la durée. Puis c'est ça aussi, c'est cette espèce d'élément de jusqu'où est-ce que c'est c'est sain ce que je fais comme démarche, jusqu'où est-ce que c'est un équilibre entre aider l'enfant à se développer puis moi faire le plus que je suis capable, où est-ce que ça devient trop ou est-ce que ça devient pas assez.
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Ce n'est pas évident, il n'y a pas de réponse claire à ça. Puis même si des fois on a des professionnels qui se disent il faut faire ça, ça, ça, ça, ça, ça, ça, j'allais déjà dire dans un épisode précédent, mais des fois c'est trop pour nous comme parents comme capacités ou même pour l'enfant parce que souvent toutes les personnes qui vont voir l'enfant, ils ne pensent pas toujours qu'il y a plusieurs suivis dans plusieurs disciplines qui sont faits en même temps. Puis ils ne prennent pas toujours ça en considération quand ils font leurs recommandations. Puis des fois, si on les additionne tous, c'est trop pour l'enfant ou c'est juste trop comme nous pour nous comme parents puis ça c'est correct de s'écouter puis d'écouter son enfant puis de dire ok là mon enfant il est comme trop fatigué ça sert plus à rien les ce qu'on fait devient contre-productif c'est parce qu'on l'épuise à la place de l'accompagner à se développer. Fait que de trouver cet équilibre-là c'est déjà difficile à la base.
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En plus, quand on essaye de le trouver entre déni puis espoir, c'est d'autant plus difficile. Mais il reste que d'avoir cette espèce de dose de déni, c'est protecteur. Des fois, il ne faut pas essayer d'en sortir à tout prix non plus parce que c'est ça qui nous aide à avancer. Puis je vais aussi toucher sur un élément qui est l'incertitude parce que l'incertitude d'un d'un pronostic, d'un diagnostic, d'une situation amène souvent une difficulté supplémentaire par rapport à l'espoir. Quand on ne sait pas, quand on ne peut pas se projeter, quand on n'a aucune idée c'est quoi le futur pour notre enfant que ça soit sa santé physique, sa santé mentale, son développement cognitif peu importe, sa participation sociale future quand on ne sait pas du tout quand on est dans le néant, ça amène une difficulté supplémentaire à être dans l'espoir puis même peut-être dans le déni aussi, je dirais certains points peut-être que c'est ça qui fait que c'est plus dur honnêtement.
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C'est un processus intéressant. Je ne sais pas si j'écoute, je n'ai pas cherché voir s'il y avait des études spécifiques sur cette sur cet équilibre il faudrait peut-être que je le fasse je vous reviendrai mais mais il y a cet élément-là puis ça je tu sais je l'ai vu encore et encore en en clinique dans mon bureau C'est pas nécessairement le niveau auquel l'enfant est impacté par la situation qui va faire que c'est difficile d'avoir l'espoir, c'est vraiment souvent plus l'incertitude. C'est des des quand quand on a un diagnostic clair, un pronostic clair qu'il n'y a pas de question que c'est sûr que l'enfant va évoluer de cette façon-là même si la façon dont il va évoluer c'est qu'il ne va jamais marcher jamais parler jamais pouvoir se nourrir par lui-même, jamais être autonome. Quand c'est clair, c'est comme si, je ne sais pas, tu sais l'espoir devient pas la même chose, mais l'espoir est comme, c'est autre chose, ça devient plus comme une acceptation possible qui peut détruire, oui, mais aussi des fois qui fait qu'on peut se projeter plus tard. Puis l'espoir, ça joue la danse aussi.
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C'est de se projeter dans l'avenir puis se dire ok, comment est-ce que de quoi va avoir l'air mon avenir. Je peux m'organiser, je peux prévoir. Puis ça aide aussi à avoir un certain espoir de pouvoir prévoir pour plus tard parce qu'on sait à quoi s'attendre. Puis dans une circonstance comme ça, le déni est moins utile à l'espoir peut-être. D'une certaine façon je dirais parce qu'on sait où on s'en va.
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Mais c'est plus quand on ne sait pas où on s'en va, quand on est dans le néant que là avoir une dose de déni permet de maintenir l'espoir jusqu'à un certain point parce que sinon c'est tellement d'incertitude puis on n'est pas vraiment avec ça les humains d'incertitude que c'est tellement d'incertitude que c'est difficile de continuer à avancer. Donc donc c'est pas mal ça pour pour aujourd'hui je dirais. C'est une réflexion qui est beaucoup plus clinique que scientifique que je vous ai partagé aujourd'hui. C'est vraiment des observations faites avec toutes les familles avec lesquelles j'ai j'ai travaillé. Je serais curieuse de savoir ce que vous en pensez.
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Est-ce que vous vous situez dans tout ça puis puis voilà même chose si vous travaillez avec des familles, je serais curieuse de savoir si vous avez observé quelque chose de similaire. Mais en bref, ça veut un peu dire forcez-vous pas toujours à sortir du déni si ça vous aide à fonctionner puis que ça vous amène pas dans un extrême, c'est correct un petit peu de déni, ça protège. Donc voilà merci d'avoir été là aujourd'hui pour vous et pour vos enfants. Si vous pensez que l'épisode peut aider un autre parent dans votre entourage, partagez-le, vous allez à la fois le dire je pense à toi et je te comprends. Ça fait toute une différence.
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Et si vous voulez prendre soin de vous, de votre système nerveux, vous aider à à aller mieux un petit peu, à sortir du mode survie, j'ai un guide gratuit sur le site qui va vous aider à faire ça en aussi peu que 5 minutes par jour. Évidemment ça va prendre plus qu'une journée. Pas aussi simple malheureusement on aimerait bien ça. Le lien est dans les notes sous dans les notes du podcast. Donc voilà si vous avez des questions n'hésitez pas à me contacter.
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Je suis là pour vous pour que vous soyez là pour vos enfants.