017 - Intensité dans la fratrie : équilibre, culpabilité et besoins de chaque enfant

Bienvenue à être parent dans l'intensité où on laisse de côté les conseils parentaux généraux et à la place on se concentre à répondre aux besoins spécifiques de nos enfants et à nos besoins à nous aussi à développer notre confiance parentale et à réduire les conflits et augmenter la complicité familiale. Moi c'est Anouk et je suis là pour naviguer le tout avec vous. Aujourd'hui on parle d'un sujet qui revient régulièrement les autres enfants la fratrie quand on a plus qu'un enfant ça amène des défis particuliers Surtout quand on a un ou plusieurs enfants qui sont émotionnellement intenses parce que les besoins de chaque enfant peuvent être contradictoires, peuvent aller complètement dans un sens ou dans un autre. Un enfant peut être hypersensible au bruit par exemple ou un parent et un autre enfant va faire énormément de bruit. Des fois c'est dans le même enfant aussi là.

L'hypersensibilité sensorielle je je veux je veux y revenir là j'aimerais ça avoir un ergothérapeute pour vous en parler si jamais vous connaissez quelqu'un qui est intéressé. Je vais faire des recherches mais voilà, l'invitation est lancée. Mais la la la les enjeux sensoriels, c'est c'est c'est un des besoins par exemple qui peuvent être contradictoires. Mais en dehors de ça, il peut y avoir par exemple des enfants qui ont besoin de beaucoup de prévisibilité, d'autres qui ont besoin que les choses changent. Il y a plein de choses comme ça qui peuvent, il y en a qui ont une bulle très très large, puis d'autres qui aiment être en contact.

Puis quand je dis tu sais la fratrie dans ces exemples-là, ça peut aussi s'appliquer parents enfants dans certains cas souvent. Mais là aujourd'hui on parle de fratrie. Donc souvent les besoins vont être en opposition. Puis c'est vrai pour toutes les fratries là soyons bien honnêtes, mais c'est sûr que quand on a une famille où il a des enfants qui sont qui ont des besoins plus intenses, qui ont des des émotionnellement qui plus réactifs, c'est des choses qui vont être exponentielles, ils vont être multipliés par rapport à à la norme. Tu sais, et qu'on peut se retrouver avec des enfants qui sont en conflit fois 1000 par rapport aux autres fratries.

Et dans beaucoup de situations, on va avoir un enfant qui va demander plus vocalement si je peux dire, plus par le comportement, par le fait d'être plus là-haut là tu sais qui va juste parler plus fort demander plus c'est ce qui a besoin que des autres ou qu'un autre enfant dans la famille et on le voit dans les écoles aussi tu sais des enfants qui sont qui ont des comportements plus dérangeants, qui vont parler plus, c'est souvent les enfants sur lesquels on va se concentrer parce que c'est humain, parce que le besoin est là dans notre face, on se le fait dire, ça qu'on veut réagir aux besoins qu'on voit. Les enfants qui sont plus subtils dans leurs besoins, qui sont plus internalisés, qui vont plus vivre des choses silencieusement, qui vont moins exprimer leurs besoins, vont souvent se retrouver à être oubliés dans cette dynamique-là. Puis qu'on le veuille ou non, puis même quand on en est conscient de ça, c'est extrêmement difficile de rétablir la balance parce que c'est dans notre face pour certains enfants, c'est dans notre face tout le temps, puis c'est super intense, puis c'est super fort, puis ça vient chercher, ça déclencher notre sentiment de de notre notre système nerveux parce que l'enfant crie, parce que l'enfant fait crise, parce que on se sent jugé par quelqu'un.

Forcément, on veut réagir. C'est comme c'est un instinct de réagir à ce qui se passe en ce moment. Puis je ne veux pas dire que c'est mauvais. Cet enfant-là a très probablement besoin qu'on réagisse en ce moment. L'enjeu, c'est que souvent, on va voir un autre enfant qui se retrouve à être oublié, se retrouve à être en arrière, se retrouve à ce que cet enfant-là, il ne va pas exprimer de cette façon-là intense dans notre face qui a besoin, il faut qu'on le cherche.

Puis quand on a trop d'énergie qui est focusé à sur les enfants qui le demandent ben ben ben fort, c'est très difficile d'avoir l'énergie, le temps, d'aller chercher ce que l'autre enfant ou les autres enfants ont besoin. Ce qui crée des dynamiques particulières dans les puis que ça soit peu importe les raisons pour lesquelles on est focusé sur un enfant ou plus qu'un enfant qui sont leurs besoins sont plus évidents, ça va avoir cet impact-là parce que il faut faire comme un un effort supplémentaire qu'on n'a pas nécessairement la capacité, l'énergie et les ressources de faire. Et donc cet enfant-là se retrouve à être comme involontairement négligé. Comme toujours, je veux jamais jouer dans votre sentiment de culpabilité quand je dis des choses comme ça. C'est juste la réalité.

Puis je suis convaincue que la majorité des cas, vous le savez déjà, vous le voyez. C'est juste que vous n'êtes pas capable de le faire. Puis c'est correct, c'est valide, puis c'est complètement normal de ne pas être capable de ne pas avoir la capacité. Puis je ne dis pas que vous, tu sais, ça vient avec un sentiment de culpabilité que vous avez déjà, je suis convaincue. Puis je ne veux vraiment pas en rajouter parce que je sais à quel point ça peut être difficile.

Puis on le voit, puis on le sait que ce qu'on fait avec un enfant, c'est au détriment de d'autres enfants des fois, mais on est limité dans ce qu'on est capable de faire. Puis, je vais y revenir, mais tu sais, c'est correct aussi d'impliquer d'autres personnes. C'est correct que la tension de certains enfants pendant des périodes, ça soit donné par par d'autres adultes si c'est possible pour répondre aux besoins de cet enfant-là. Puis l'autre chose que je voudrais adresser, c'est est-ce que c'est notre responsabilité Je pense qu'on savait beaucoup ce poids-là sur nos épaules comme parents que la relation de nos enfants, c'est notre faute des équipes. C'est c'est notre responsabilité.

C'est nous qui devons, si nos enfants ont une bonne relation quand ils vont être adultes et puis qu'ils s'entendent bien puis qu'ils se voient pas juste à Noël, c'est à cause de comment on les a élevés. L'affaire, c'est que c'est pas le cas. Tu sais, je l'ai vu dans plein de situations. Des fois, il y a des enfants qui font juste bien s'entendre parce que leur comportement, leur tempérament fit. Puis on a peu de contrôle là-dessus, voire pas pantoute.

Puis dans d'autres cas, c'est explosif parce qu'ils sont en conflit constant ou dans d'autres cas, ils vont juste coexister sans avoir vraiment de relation. Puis tout ça, c'est peu relié à ce que nous on peut faire. C'est beaucoup plus relié à leur tempérament, puis à la compatibilité entre un enfant puis un autre enfant. Puis peu importe le nombre d'années de proximité ou d'éloignement que ces enfants-là ont, c'est sûr que il y a des choses qui peuvent jouer, mais dans les faits, rendu à l'âge adulte, même s'ils ont 5, 6, 7 ans de différence, ça pourrait n'avoir aucun impact, comme avoir 2 ans d'écart pourrait n'avoir aucun impact sur leur relation. C'est quelque chose qu'on se met beaucoup de responsabilités sur les épaules.

Et quand on a cette dynamique complexe de d'avoir tout le temps des enfants qui me demandent plus que d'autres, on a cette culpabilité envahissante que si si plus tard il y a une mauvaise relation, c'est forcément notre faute. Ce n'est pas le cas. Oui, c'est sûr que ça va avoir un impact sur la relation, mais dans les faits, on peut-tu y faire tant, pas tant, tu sais, on ne peut pas tant que ça avoir un impact vraiment important, si je me fais attaquer par une mouche. On ne peut pas avoir un impact si important sur leur relation. Oui, on peut.

Oui, on peut essayer de donner de l'attention aux autres enfants. Oui, c'est sûr. Mais le message qu'on choisit en général n'est pas réaliste parce que la réalité, c'est qu'il y a des enfants qui ont des, tous nos enfants ont des besoins différents. Puis ça aussi, la lunette des besoins différents, c'est quelque chose qui peut être vraiment aidant parce qu'on se fait souvent envoyer le message qu'on doit s'occuper de nos enfants de la même façon et de, puis c'est ça d'être égal avec nos enfants. Mais l'égalité là, c'est un leurre, ça n'existe pas.

Ce qu'on veut, c'est l'équité dans notre famille comme partout ailleurs. Ce qu'on veut, c'est que nos enfants répondent à leurs besoins spécifiques. Puis pouvoir expliquer ça comme ça aux enfants, c'est utile aussi. Quand un enfant vient dire, toi, tu as que plus de telle personne, de de de mon frère ou de ma soeur que de moi ou tu sais, j'ai j'ai pas cette attention. C'est possible aussi de dire, toi, je te mets ça comme attente.

Toi, je te mets ça comme limite. Toi, je te mets ça parce que c'est ça tes besoins, puis ton frère, ta soeur, mais c'est pas ça leurs besoins. Ils ont des besoins différents, puis je réponds aux besoins de de de chaque individu de la fratrie de la façon dont eux ont besoin. On n'est pas le même parent pour chacun de nos enfants. Puis ça, ça joue beaucoup sur la dynamique familiale.

Ça joue beaucoup sur les relations. Puis ça, oui, c'est sûr que il y a des enfants qui vont avoir puis des fois tu sais il y a des enfants qui ont des besoins silencieux là auxquels on répond pas puis ont besoin qu'on répond à ça tu sais mais ça veut pas dire que lyon la même faut donner la même réponse qu'on donne à l'autre enfant parce que ce n'est pas les mêmes besoins puis que la façon de répondre aux besoins n'est pas la même. Puis cette espèce de de volonté que nos enfants s'entendent bien quand ils vont être grands ça nuit souvent à notre gestion quotidienne parce que des fois là il faut faire des il faut les séparer il faut faire des activités pour tout le monde en même temps il faut répondre aux besoins de façon différente. Est-ce que ça aide leurs relations à long terme Peut-être, mais ce n'est pas l'impression que ça donne parce qu'ils sont séparés, ils ne font pas quelque chose tout ensemble. Puis c'est l'impression qu'on a que c'est des activités familiales qui vont créer le lien.

Oui, c'est vrai. Sauf que si l'activité familiale crée plus de conflits que d'autres choses, ce n'est peut-être pas la meilleure façon de créer le lien. Peut-être qu'en ce moment, la meilleure façon de créer le lien, c'est d'éviter les activités familiales. Puis c'est tellement contre le message qu'on soit, mais ça reste que c'est ça en ce moment la réalité de notre famille dans certaines situations. Puis c'est correct.

L'autre chose que je je vais aborder brièvement, c'est que dans des fratries où on a un ou plusieurs enfants qui ont des besoins intenses, quel qu'il soit, les autres membres de cette fratrie-là vont vivre les choses souvent de la même façon que les parents. C'est-à-dire si le parent trouve ça très difficile, bien les autres enfants vont trouver ça très difficile. Si le parent est capable de gérer les choses puis de mettre une certaine légèreté dans tout ça, bien les enfants vont le vivre de cette façon-là. Et comme souvent les enfants, il y a des enfants qui vont prendre sur eux une grande responsabilité s'ils voient que le parent y arrive ou pas. Puis ça, encore une fois, je dis vraiment pas ça pour augmenter votre sentiment de culpabilité, je le sais que ça peut créer la culpabilité.

C'est une réalité, ça ne veut pas dire que vous pouvez nécessairement faire quoi que ce soit contre ça en ce moment maintenant. Ok, mais c'est ça. Puis des fois juste de savoir ça, ça peut aider à dire ok, un, on peut le valider. Dans certains cas, il faut qu'il y ait un autre enfant dans la famille qui en prenne un peu plus sur ses épaules. On n'est pas capable de fonctionner comme une vie familiale autrement.

C'est des enfants qui deviennent des proches aidants. Ok, il y en a plein. Mais de se rendre compte de ça, de valider l'expérience que cet enfant a, puis de dire écoute, on va ensemble trouver une solution pour que ta place dans la famille revienne celle d'un enfant, même si des fois ils vont peut-être garder des responsabilités supplémentaires, ça veut pas dire que cet enfant-là est ruiné pour toujours. Juste le fait déjà de savoir que le parent le sait, le voit et l'apprécie au lieu de dire je ne le vois pas parce que c'est trop dur pour moi de voir ça. Si je le vois automatiquement, ça fait de moi un mauvais parent.

Non, c'est la réalité de la famille puis toutes les familles sont différentes puis le rôle de chaque individu dans la famille est différent. Ça ne veut pas dire qu'il faut mettre toute la responsabilité de la famille sur un enfant, c'est pas ça évidemment. Mais si on a un enfant qui a un peu plus de responsabilités qui est capable de le puis qu'on est capable même que ses besoins ont quand même répondu d'une façon ou d'une autre, c'est correct aussi. Ça fait partie de la vie. Il ne faut pas, il ne faut pas se mettre la tête dans le sable, ça arrive.

Puis c'est là que je reviens avec le fait que dans certaines périodes, puis des fois ça va être pour toutes, c'est correct de se soutenir sur d'autres, de de de se fier à d'autres personnes pour venir aider à répondre aux besoins de nos enfants, de tous les enfants, mais souvent plus de cet enfant ou de ces enfants qui sont qui ont moins de besoins intenses, moins évidents en tout cas, surtout ceux qui ont moins de besoins intenses, je dirais, parce que les ceux qui ont leurs besoins plus intenses, bien c'est plus dur de déléguer de se prendre soin de ces enfants-là dans beaucoup de situations, pas toujours, mais dans beaucoup de situations, c'est plus difficile. Donc d'avoir de l'aide autour qui vient aider, soutenir, donner aux enfants qui ont moins les besoins intenses cette, ce, ce, cette attention de répondre à leurs besoins différemment, c'est correct aussi. C'est mieux que quelqu'un d'autre réponde aux besoins de nos enfants quand on n'est pas capable de le faire, plutôt qu'ils ne soient pas répandus parce qu'on a honte, parce qu'on se sent coupable, parce que tu sais, ces clichés-là, mais il n'y a pas si longtemps, il y avait beaucoup plus de monde autour des familles, il y avait beaucoup plus de soutien autour des familles.

Est-ce qu'il y avait du soutien autour des familles avec un enfant, besoin différent, pas sûr. Mais il y avait plus de monde autour des familles en général. Donc tout ne reposait pas sur les parents. Aujourd'hui, on s'attend à ce que les parents fassent tout, ce qui fait que c'est beaucoup plus difficile pour pour les parents qui arrivent pas. Puis on est comme, on se juge nous-mêmes, puis on est comme jugé quand les besoins de nos enfants sont répondu par quelqu'un d'autre.

Mais tu sais des fois, une heure avec un thérapeute quelconque par semaine de temps d'attention dirigée peut faire un monde de différence pour certains enfants ou ou une un après-midi avec un grand-parent ou un ami de la famille peut faire une grosse différence pour certains enfants qui n'ont pas nécessairement l'espace pour avoir tous leurs besoins répandus en ce moment dans notre situation familiale. Je sais que c'est un sujet qui qui peut être difficile, qui peut être, qui peut nous amener beaucoup de culpabilité. Mais c'est c'est quelque chose qui arrive dans la vie quotidienne. Il y a tellement des parents que je pense que c'est nécessaire de de l'aborder. Donc si si c'est votre situation, sachez que je compatis parfaitement, je je je l'éveille, moi aussi.

Donc voilà, merci d'être là aujourd'hui pour vous et pour vos enfants. Si vous pensez que cet épisode peut aider un parent de votre entourage, partagez-le. Ça va à la fois lui donner un coup de main et lui dire je pense à toi et je te comprends. Si vous voulez, vous pouvez aller toujours chercher les ressources gratuites sur le site le guide soin de soi pour parents débordés et crise à complicité. Vous pouvez les 2 les trouver ça maman famille point c a, maman au pluriel et j'en ai parlé là au dernier épisode, on a aussi des groupes mensuels qui sont qui peuvent être gratuits où vous pouvez contribuer aussi pour le maintien du service qui sont une fois par mois les premiers lundis à midi ou les troisièmes lundis en anglais à la même heure.

Donc tout ça et toute l'information est disponible sur le site internet. Donc merci d'avoir été là aujourd'hui, je suis là pour vous pour que vous soyez là pour vos enfants. Bonne journée.